de David .M

Franck Dubosc. L’humoriste avait donné une consistance particulièrement drôle à son personnage de Dijonnais dans Camping. Nicolas Brossette. À 30 ans, il a tourné deux courts-métrages Mascarade et Léo Léa et le making-of d’un film de Claude Miller. Marie Kremer. Cette actrice belge a déjà tourné dans des films et des séries télé. En tout, une quinzaine de tournages, dont Dikkenek. Côte-d’Or. L’équipe tournera encore sur Dijon, dans un établissement de santé, puis sur l’autoroute et dans une ferme beaunoise.

Franck Dubosc qui incarnait un certain Patrick Chirac, dans Camping 1 et 2 serait finalement bien un Dijonnais, comme aimait à le répéter son personnage. La preuve, il était hier quai Nicolas-Rolin à Dijon, tout près de l’ancienne usine Amora. Le plus drôle, c’est qu’il était là pour travailler, non pas à l’usine, mais sur le tournage de son nouveau film 10 jours en or, dans lequel il incarne un VRP quadragénaire, célibataire endurci. C’est pour lui l’occasion de tourner une nouvelle comédie, sous la direction du jeune réalisateur, Nicolas Brossette dont c’est le premier long-métrage. Franck Dubosc incarne ainsi Marc Bajau, un dragueur impénitent, l’un de ces personnages qu’il affectionne et qu’il joue toujours avec une certaine touche de tendresse.

Une matinée pour une minute trente de film

La scène d’une minute trente qu’il tournait hier, avec sa partenaire, Marie Kremer, comédienne belge et le jeune Mathis Toure qui sera le petit métis clandestin, a demandé une matinée de tournage. À leurs balcons, quelques riverains ont suivi ce tournage, sans en perdre un détail. Ils avaient bien entendu dire qu’il fallait quelquefois des dizaines de prises pour une seule réplique, mais en le vivant en directe, ils sont restés scotchés. Imperturbablement, Franck Dubosc est arrivé au volant d’une voiture, bardée de caméras et de micros, entouré de techniciens cachés dans le coffre pour s’arrêter à la hauteur d’une auto-stoppeuse (Marie Kremer) et engager la conversation. Coupez ! C’est alors que les équipes de la régie, gilets jaune fluo sur le dos, rouvraient la circulation. La voiture de Franck Dubosc se remettait alors en place. « Moteurs, attention silence, on tourne ». La même scène était rejouée encore, et encore. La situation s’est un peu compliquée à l’approche du déjeuner. L’équipe de tournage donnait ses consignes aux gilets jaunes qui bloquaient, puis rouvraient la circulation. Il leur fallait aussi veiller aux passants qu’il fallait écarter le temps d’une minute du champ de la caméra.

Bien que le cahier de tournage soit très rempli et les horaires serrés, l’équipe dirigée par Nicolas Brossette affichait une réelle bonne humeur : « On a beaucoup de chance, car le temps devrait rester au beau fixe, selon la météo. C’est important car on va devoir tourner pendant trois jours, des scènes extérieures qui devront être raccords. »

Gros travail technique

Quant aux techniciens, ils avaient manifestement fait un énorme travail pour câbler et arrimer les éclairages, les prises de son et les caméras sur la voiture : « C’est pourtant difficile à insonoriser et il n’y a jamais assez de place dans une voiture, même quand c’est un 4X4 », commentait Nicolas Brossette. Demain, on attend la venue de Claude Rich sur le tournage. Il jouera le rôle d’un retraité lunaire, veuf et un peu à côté de la plaque. D’autres scènes seront ensuite tournées sur autoroute et dans la région beaunoise.

Ce road-movie drôle et tendre devrait être sur les écrans à partir de février 2012. Neuf semaines de tournage sont prévues. Les premières étaient tournées à Dijon, un vrai clin d’œil pour l’humoriste, Franck Dubosc.

L’opération remonte à près de 20 ans. La culture de la moutarde, traditionnelle dans la région, était relancée. Depuis trois ans, la moutarde a retrouvé droit de cité dans les champs bourguignons. De là est née l’association « Moutarde de Bourgogne » qui regroupe les ­industriels (Amora-Maille à Chevigny-Saint-Sauveur, Fallot à Beaune, Européenne de Condiments à ­Couchey, Reine de Dijon à Fleurey-sur-Ouche et Charbonneaux-Brabant à Reims), les producteurs, les organismes stockeurs, les instituts. Une autre association – l’association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne –, qui intègre la première, a également vu le jour. Avec un objectif, obtenir une IGP (Indication géographique de proximité) moutarde Bourgogne. Pour que la pâte élaborée puisse revendiquer ce label, elle doit être obtenue à partir des graines produites en Bourgogne, du vin blanc AOC de Bourgogne et transformé en Bourgogne. La prochaine étape sera le développement de ce label. Aujourd'hui, trois industriels sont habilités à en vendre, mais seuls deux ont sorti leurs produits : les groupes Fallot et Reine de Dijon. Le tout pour une production locale complète, depuis la sélection des graines jusqu’à la transformation du produit et la vente.