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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 17:09
Le groupe de restauration va délocaliser une partie de sa production. 25 à 35 emplois seront transférés à Appoigny, fin 2011, et l'entreprise prévoit d'en créer 25 autres d'ici 2013.

 

La dernière ligne de production d'Amora-Maille s'était arrêtée le 18 août 2009. Près de 15 mois plus tard, le site d'Appoigny, où travaillaient 77 salariés, tient enfin un repreneur. Installé à deux pas, à Chemilly-sur-Yonne, le groupe de restauration Festins de Bourgogne va redonner vie à l'usine sacrifiée par Unilever, qui a recentré ses activités à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or).

Cette reprise a été validée hier, en préfecture, par le comité d'engagement mis en place dans le cadre du contrat de revitalisation signé par Unilever, en mai dernier.

2.500 repas/jour pour les trains Thalys et Eurostar

« Nous allons reprendre l'ensemble du site pour y délocaliser une partie de notre production, notamment celle destinée aux trains Thalys et Eurostar, qui ont pris une grande place dans notre activité (2.500 repas quotidiens) », indique le PDG de Festins de Bourgogne, Didier Chapuis.

L'entreprise va ainsi doubler ou presque sa surface de production dans l'Yonne, en aménageant un laboratoire de 2.000 m² à Appoigny, où elle regroupera aussi ses locaux de stockage (3.000 m² disponibles). Une fois démolis les bâtiments vétustes (Unilever doit s'en charger), Didier Chapuis espère voir débuter les travaux d'aménagement « au printemps prochain », pour une installation programmée « fin 2011, avant les fêtes de fin d'année ».

Avec cette délocalisation, 25 à 35 emplois (sur 120 salariés à Chemilly) seront transférés à Appoigny. Mais Festins de Bourgogne compte également créer 25 emplois (CDI), « d'ici 2013 ». Cette reprise du site d'Amora-Maille doit en effet permettre à Festins de Bourgogne de poursuivre son développement. « Nous avions doublé la surface de notre laboratoire de Chemilly (2.400 m² aujourd'hui) en 2004, mais il est à nouveau saturé. Du coup, certains de nos clients limitent leurs commandes. Cette délocalisation nous permettra de répondre à de nouveaux appels d'offres. Elle donnera aussi un nouveau souffle au site de Chemilly, et offrira de meilleures conditions de travail », souligne Didier Chapuis.

Si une extension avait été envisagée à Chemilly, Festins de Bourgogne - dont les premiers contacts avec Amora-Maille remontent à un an - a finalement privilégié cette reprise, moins coûteuse, bien que l'opération soit estimée « à plus d'1,5 million d'euros ». 

Christophe Pacalet
christophe.pacalet@centrefrance.com

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 16:53
Les bonheurs de Marie-Clotilde

Marie-Clotilde Prouvez a choisi de se consacrer à l’aide à domicile. Photo LBP

 

«J’ai passé vingt-cinq ans chez Amora. Au moins.» Marie-Clotilde Prouvez se perdrait presque dans les dates tellement sa vie s’est longtemps confondue avec celle de la marque aux couleurs jaune et rouge. « J’ai toujours travaillé sur le site de ­Dijon, mais j’étais très polyvalente. J’ai notamment travaillé à la répartition des étiquettes sur les lignes ou au contrôle des palettes. »

En novembre 2009, l’annonce de la fermeture du site dijonnais laisse nombre de ses collègues sans voix. Pas elle. « On en parlait depuis des années, à mesure qu’on voyait du personnel quitter l’entreprise et des produits partir à l’étranger. Pour moi, c’était tout sauf une surprise.» La direction lui propose alors un poste de cariste, à Metz ou à Chevigny. Elle repousse les deux possibilités, persuadée que son avenir n’est plus dans “la boîte”.

« Je ne voulais plus subir le rythme de l’usine, j’avais surtout envie de travailler pour moi, mais je ne savais pas dans quel domaine. » Ses discussions avec le cabinet ­Right Management l’aident à franchir le cap et choisir sa nouvelle activité : aide à domicile, sous le statut de micro-entreprise. Elle quitte Amora en mai 2009 et attaque son nouveau job dès juillet. Depuis, elle n’arrête pas. «J’ai démarré avec des habitants du quartier, mais aujourd’hui je vais jusqu’à Daix. »

Même la destruction actuelle des anciens locaux d’Amora n’effleure pas sa bonne humeur : « Quand on a passé plus de vingt ans dans la même entreprise, ça ne peut pas laisser insensible. Mais moi, ça ne me touche pas plus que ça. »

À 49 ans, elle s’épanouit dans sa nouvelle vie. « J’ai vraiment la sensation de servir à quelque chose, d’être utile à des gens qui en ont vraiment besoin. Aujourd’hui, je ne travaille plus pour un patron qui a tellement de billets qu’il ne sait plus quoi en faire. »

 

FRÉDÉRIC JOLY f.joly@lebienpublic.fr

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 17:40
Nathalie, la maman très active

Nathalie Borne a de l’énergie à revendre. Photo F. J.

 

Deux ans après l’annonce de la fermeture de l’usine de Dijon, nous avons retrouvé cinq anciens salariés d’Amora. Aujourd’hui, Nathalie Borne.

Avec son bagout, son sourire et sa bonne humeur, Nathalie Borne s’est petit à petit construit une vie après Amora. Une entreprise où elle a passé quinze ans, de conductrice de machine à la gestion des étiquettes pendant cinq ans. « Quand la fermeture du site a été annoncée, en novembre 2008, j’étais en congé maternité. On avait quelques infos inquiétantes concernant le site d’Appoigny, mais on ne s’attendait pas du tout à ce que l’usine de Dijon ferme aussi ses portes. Quand on se souvient des investissements réalisés juste avant la fermeture, on a encore du mal à comprendre. » Au printemps 2009, elle reprend brièvement le travail jusqu’à la fermeture du site de Dijon, en juin. Elle a la possibilité de rejoindre l’usine de Chevigny-Saint-Sauveur, mais décide finalement de faire le grand saut. Avec deux enfants en bas âge, une maison à Blaisy-le-Bas et un mari, ancien d’Amora lui aussi, qui se lançait dans une nouvelle carrière (voir notre édition d’hier), impossible pour elle d’accepter un job en 3x8. ­Elle préfère passer par une formation au Greta du Castel et devient assistante administrative pour les artisans. « Je ne fais pas du tout de comptabilité mais je gère toute “la paperasserie”, les contacts clients, les relances. Ça ne me dérange pas, au contraire, j’aime bien ça. »

Aujourd’hui, logiquement, elle va commencer par aider plutôt son mari, redevenu électricien. Mais elle compte bien, à l’avenir, travailler avec d’autres artisans. « Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir organiser nous-mêmes nos journées de travail. C’est appréciable même si parfois, c’est “speed” ! » En attendant, elle a retrouvé le sourire et elle n’a plus du tout envie de le perdre.

FRÉDÉRIC JOLY f.joly@lebienpublic.fr

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 13:23
Laurent, l’électricien débordé

« Je voulais travailler pour moi et retrouver mon premier métier : électricien. » Photo F. J.

 

Deux ans après l’annonce de la fermeture de l’usine de Dijon, nous avons retrouvé cinq anciens salariés d’Amora. Aujourd’hui, Laurent Borne.

il a le sourire de ceux qui ont changé de vie avec succès. À 38 ans, Laurent Borne vit aujourd’hui de son premier métier, électricien. « Ma formation, c’est un BTS électro- technique que j’ai passé chez Amora en alternance et finalement ils m’ont gardé. » C’était il y a une douzaine d’années. Laurent est ainsi devenu automaticien puis chef d’équipe maintenance chez Amora.

Mais dès le début de l’année 2008, il décide de quitter l’entreprise. « J’ai repris un cycle de formations. Je voulais travailler pour moi et retrouver mon premier métier. » Au passage, son cycle de formations va aussi lui permettre de récolter quelques infos, pas franchement rassurantes sur l’entreprise. « De mars à mai, mes formations se sont déroulées sans problème. Et puis soudainement, le service des ressources humaines les a stoppées brutalement en me demandant de patienter quelques mois. J’ai bien compris qu’il y avait un problème mais je m’attendais à une grosse réduction d’effectifs plutôt qu’à une fermeture complète de l’usine de Dijon. »

Dès que le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est signé, il reprend sa formation. Finalement licencié à l’été 2009, il se lance, en auto-entrepreneur, le 19 octobre, une date qu’il n’est pas près d’oublier. Aujourd’hui, il n’a aucun regret. « Au contraire, j’ai du travail par-dessus la tête, mais je me sens moins stressé et j’ai plus de temps pour ma famille. » De la même façon, quand il passe devant les anciens bâtiments Amora, il a parfois la gorge un peu sèche, mais pas la larme à l’œil : « Évidemment, ça fait quelque chose, mais il faut savoir tourner la page ».

 

FRÉDÉRIC JOLY,publié le 30/11/2010
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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 13:18
François a roulé sa pierre.

 

François Tissier n’a aucun regret. Photo F. J.

François Tissier n’a aucun regret. Photo F. J.

 

Deux ans après l’annonce de la fermeture de l’usine de Dijon, nous avons retrouvé cinq anciens salariés d’Amora. Aujourd’hui, François Tissier.

«On fait comme vous voulez, vous savez, je ne pointe plus... » Avant même de raconter comment il a survécu à la fermeture d’Amora-Dijon, François Tissier a la formule qui fait mouche. À 52 ans, il vient de se lancer dans une activité de pierre reconstituée, chez lui, à Étevaux. « Je suis rentré chez Amora il y a vingt et un ans comme électromécanicien, d’abord à Longvic puis à Dijon au moment de la fusion entre Maille et Amora. » Depuis, il n’a jamais changé de job, jusqu’en novembre 2008, date de l’annonce de la fin d’Amora à Dijon. François « s’en doutait, car on commençait à voir des produits partir à droite et à gauche. Mais je ne pensais pas que la fermeture se ferait aussi vite ». Il aurait pu rester chez Amora : « La direction m’a proposé le même poste à Chevigny. Mais depuis plusieurs mois, je me posais des questions : j’aimais toujours mon travail, mais j’en avais assez de l’usine et de son rythme de travail. J’ai tout de même beaucoup hésité. Changer de métier à 50 ans, c’est loin d’être évident ». Il finit par se décider, quitte définitivement Amora et passe par les conseils du cabinet Right Management. Il suit ensuite deux formations sur les techniques de moulage de la pierre et démarre sa nouvelle activité le 16 mars dernier. « Je n’ai pas fait beaucoup de publicité, mais le travail commence à arriver. Il y a longtemps que j'avais envie de bosser à mon compte et finalement, j’ai fait comme si on me licenciait. » Aujourd’hui, il ne regrette rien : « Le plus agréable, c’est de pouvoir organiser sa journée de travail comme on l’entend. De plus, j’ai déjà réalisé quelques pièces pour d’anciens collègues et j’ai gardé contact avec plusieurs d’entre eux. Dans mon cas précis, le départ d’Amora, c’était un mal pour un bien ».

 

FRÉDÉRIC JOLY f.joly@lebienpublic.fr,publié le 29/11/2010

 

(Nous avons perdu un très bon éléctro,il a des mains en Or)DM.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 12:11

 

Un montage plutot que prevu !

 

La machine principale de la ligne, une remplisseuse "Pack'R est arrivée hier ,05/11/2010 après une remise en état par son constructeur.


La ligne sera en cours de montage toute la semaine 45.

Mise en place du déballeur de seaux Packinov ,la remplisseuse Pack'R ,thermoscelleuse de seaux Packinov et de tous ces autres éléments : convoyeurs,étiqueteuse etc.

Semaine 46, les premiers essais !

 

 

(Cette ligne était déjà présente sur le site de Dijon.)

 

 

 

 

 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 13:32

INVESTISSEMENTS. Le nouveau directeur du site Amora de Chevigny dévoile ses objectifs.

 

Nabil Lahrichi dirige l'usine de Chevigny depuis le 1 er juillet. Photo BR

L’usine Amora de Chevigny est dirigée depuis cet été par Nabil Lahrichi. Mission : atteindre 100 000 tonnes de production d’ici 2013.

Faire monter en puissance l’usine Amora de Chevigny-Saint-Sauveur, c’est la mission qu’Unilever a confiée à Nabil Lahrichi, directeur en poste depuis le 1 er juillet.

Si tout va bien, l’objectif est le suivant : atteindre le seuil de 100 000 tonnes de production en 2013. Pour 2010, celle-ci devrait avoisiner les 75 300 tonnes. L’effort à fournir ne sera donc pas négligeable.

Montée de l’export

« Entre mars 2009 et juin 2010, explique le nouveau directeur, nous sommes passés par une phase de restructuration. Nous avons réinstallé deux lignes de production pour les cornichons, rapatriées du site d’Appoigny, dans l’Yonne. »

Globalement, le « projet 2010 » défini pour l’usine prévoyait l’installation d’un centre de Recherche et développement (R&D)pour les cornichons, la moutarde et la vinaigrette et un nouvel atelier de conditionnement de 5 000 m². Un site de stockage pouvant accueillir 6 400 palettes est aussi en cours de finalisation. « La montée en puissance va se faire progressivement, poursuit Nabil Lahrichi, avec un objectif pour 2011 arrêté à 88 000 tonnes, ceci dans un contexte de progression de l’export. Aujourd’hui, notre production part pour 73 % sur le marché français. Nous voulons tendre vers une répartition à 60/40 entre la France et l’export. » Dans cette logique, l’usine s’est ainsi dotée d’un process spécifique pour fabriquer de la mayonnaise à destination du marché britannique.

Depuis deux ans, Unilever, qui a décidé de doubler sa taille en 10 ans, aurait investi 20 millions d’€ à Chevigny-Saint-Sauveur et pour les années qui viennent, le niveau d’investissement prévu tourne autour de 4 à 5 millions d’€, pour l’outil de production, mais pas seulement : « nous voulons nous doter d’un restaurant d’entreprise et nous réfléchissons à la possibilité de disposer de notre propre station d’épuration », poursuit Nabil Lahrichi.

L’usine Amora de Chevigny emploie aujourd’hui 218 personnes.

Berty Robert,Publié le 22/10/2010
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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 10:33
Les alliances et les bagues, un risque majeur pour les mains

Créé le 22.10.10 à 07h14

L'ouverture d'huîtres ou de conserves sont dangereuses pour les mains.

L'ouverture d'huîtres ou de conserves sont dangereuses pour les mains. JAUBERT / SIPA

SANTE - Ces bijoux sont à l'origine de très nombreux accidents...

Gare à vos doigts… Les premières journées de prévention des accidents de la main sont lancées aujourd'hui. On en dénombre chaque année 1,4 million, soit 62% des accidents de la vie courante et 38% des accidents professionnels.

Plaies, fractures, torsions, «la main est certes un formidable outil, elle n'en demeure pas moins très vulnérable», met en garde Philippe Belmer, président de la Fédération européenne des services d'urgence de la main.

Une petite plaie de 2 mm d'épaisseur peut suffire à atteindre des éléments nobles affleurant juste sous la peau. Or, les plus redoutables des outils de mutilation sont déjà à nos doigts, sous la forme d'alliances et de bagues.

La solution des bijoutiers

Elles peuvent provoquer l'arrachement de phalanges, au détour d'une séance de jardinage, par exemple. «Les amputations du doigt portant l'alliance sont dramatiques, tant au plan fonctionnel qu'émotionnel», témoigne Philippe Belmer.

Les bijoutiers pourtant détiennent la solution: des bagues dites «fragilisées» dotées d'un point de rupture leur permettant de céder sous le poids du corps.

De manière générale, le chirurgien conseille de s'équiper de gants lors de bricolage ou de jardinage, et d'utiliser les outils adéquats afin de ne pas transformer une situation a priori anodine en drame. Parmi les activités à haut risque: l'ouverture d'huîtres, de boîtes de conserve ou la décongélation de viande.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 13:05

Début 2011 une nouvelle ligne de conditionnement va être opérationnelle sur le site de Chevigny-Saint-Sauveur.

 

Elle vient du démantèlement de l'usine de Dijon quai Nicolas Rolin fermée en juillet 2009.Cette ligne pourra conditionner des seaux,jerrycans et jet bars.

Unilever France Foodsolutions est la division d’Unilever France dédiée au marché de la restauration hors foyer. Nous proposons à tous les professionnels de la restauration des solutions complètes : produits, mise en oeuvre, concepts de mise en avant afin de vous aider à faire face à vos contraintes quotidiennes.

http://www.unileverfoodsolutions.fr/

 

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 12:20

Sa position n'a pas changé : l'usine de Gémenos doit fermer.

Olivier Leberquier, Gérard Cazorla (CGT Fralib) et Jean-Luc Bindel (Fédération agroalimentaire) ont été reçus.

Olivier Leberquier, Gérard Cazorla (CGT Fralib) et Jean-Luc Bindel (Fédération agroalimentaire) ont été reçus.

Photo GHM

Une délégation d'une dizaine de Fralib a été reçue hier par le PDG du groupe Unilever, Bruno Witvoët, à la Maison de la chimie, à Paris. Elle a saisi l'occasion du comité de groupe, qui réunit chaque année la direction nationale et les organisations syndicales. Cette rencontre, d'environ deux heures, dans un climat évidemment tendu, n'a pas fait avancer le dossier.

"La direction est autiste. Elle défend son projet de fermeture de l'usine avec des arguments économiques fallacieux et mensongers", s'emporte Olivier Leberquier, délégué syndical CGT. Hier, les Fralib avaient envoyé des délégations sur les sept sites de production Unilever. Sur certains d'entre eux, les salariés ont débrayé pour les rencontrer.

Décision demain

Dès demain, les salariés de Fralib diront s'ils acceptent ou non "l'accord de méthode", permettant aux partenaires sociaux de fixer les modalités de discussions en vue d'un plan social. Leur réponse sera très vraisemblablement négative. Si tel est le cas, le droit du travail s'appliquera.

"Accepter l'accord de méthode, c'est accepter de mourir, juge Gérard Cazorla, secrétaire CGT du comité d'entreprise. Cela voudrait dire que l'on accepte le calendrier, de ne pas faire d'actions en justice et de négocier un plan social."

Les 182 Fralib ne veulent pas entendre parler de la fermeture de l'usine de Gémenos, spécialisée dans le conditionnement des thés et infusions Lipton, Éléphant et Tchae. "En avril, le PDG nous avait dit qu'il n'y aurait pas de fermeture. Aujourd'hui, il nie avoir tenu ces propos", indique le délégué syndical CGT.

Pour ne pas rendre les armes, les Fralib s'appuient sur des précédents dans la région. "Ce n'est pas la première fois qu'une usine doit fermer et que le combat des salariés empêche cette issue", souligne Olivier Leberquier. La multinationale, productrice des soupes Knor, des glaces Cornetto et Miko, des déodorants Axe ou encore des lessives Skip et Omo, a décidé de convoquer un comité d'entreprise jeudi, à Gémenos.

À cette occasion, elle remettra les comptes détaillés et le projet de plan social. Le 27 octobre, un autre comité d'entreprise se déroulera pour discuter de la procédure.

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La CFE-CGC et la CGT accusent

La multinationale de l'agroalimentaire a peu goûté un tract rendu public ce week-end par la CFE-CGC et la CGT. Les deux syndicats accusent Unilever de détruire l'emploi en France en fermant régulièrement des sites; de favoriser ses actionnaires au détriment des salariés; de voler l'État français -grâce à un montage financier via la Suisse- ainsi que ses consommateurs en réduisant "discrètement" les quantités de thé et d'infusion dans chaque sachet. La direction d'Unilever "réfute catégoriquement" ces accusations qu'elle juge "calomnieuses et infondées". Elle ajoute que le groupe "s'est toujours engagé à se conformer aux plus hauts standards éthiques dans l'industrie". Unilever tient à recentrer le débat en justifiant sa décision de fermer l'usine de Gémenos : "En 6 ans, Unilever a perdu 20% de ses parts de marché dans les trois zones (France, Pays nordiques et Italie) où sont vendues 85% des productions de Fralib. L'usine de Gémenos représente à elle seule 27% des coûts pour 5,1% des volumes de production européens".

David MARTIN (Agence de presse GHM)

 

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