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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 17:42
Le congrès de l'Union départementale CFDT 21 s'est déroulé hier à Dijon. Rencontre avec Joël Jallet, son secrétaire général qui entame son 2e mandat.

Le Bien public. - Beaucoup d'entreprises de Côte-d'Or se trouvent en difficulté avec la crise, comment la CFDT voit-elle évoluer la situation ?
Joël Jallet. - Quand on parle d'Amora, de Valeo, de Barry-Callebaut, nous avons tout lieu d'être inquiets. Ce sont des suppressions d'emplois importantes. Certaines d'entre elles s'inscrivent dans le cadre de la crise, mais pour d'autres, nous sommes plus réservés. Notre objectif c'est : zéro chômeur. La CFDT au niveau national a obtenu plusieurs avancées par la négociation pour parer à la crise et sécuriser les parcours professionnels. Mais, il est clair que nous ne sommes pas très optimistes sur l'avenir de l'emploi en Côte-d'Or.
LBP. - Pensez-vous que le plan de soutien à l'automobile puisse avoir des retombées positives pour les sous- traitants locaux ?
J. J. - Il faut l'espérer. Le gouvernement a mis en place, sous l'impulsion des organisations syndicales dont la CFDT, un plan assez important d'aides aux entreprises pour leur permettre de passer la crise. Mais pour Valeo par exemple, les options prises par la direction ne nous semblent pas de nature à aller en ce sens. Je crois d'ailleurs que l'on devrait mieux conditionner ces aides avec le maintien de l'emploi.
LBP. - Qu'avez-vous abordé lors de votre congrès ?
J. J. - Le bilan pour les syndicats de la CFDT 21 est bon. Aujourd'hui, avec 7 300 adhérents et une présence dans 800 entreprises, nous sommes un partenaire social incontournable dans le département. Nous avons également tracé des orientations autour d'un projet fort : celui d'accueillir, d'accompagner et d'aider nos équipes syndicales. Il y a plusieurs enjeux comme la mise en œuvre de la loi sur la représentativité, mais aussi de nouvelles actions à mettre en place face à la crise, pour maintenir l'emploi. Nous avons par exemple des projets autour des métiers d'aide à la personne.
LBP. - Un mot sur la journée d'action du 19 mars ?
J. J. - On se souvient tous de l'énorme mobilisation du 29 janvier. Il est vrai qu'il y a eu des débuts de réponses de la part du gouvernement. Mais il y a des manques. Le premier, c'est le financement des actions envisagées. Or, M. Sarkozy ne dit pas qu'il renonce à la loi Tepa alors que la défiscalisation des heures supplémentaires est une machine à créer du chômage, ni sur la remise en cause du bouclier fiscal, qui pourrait apporter à l'Etat une marge de manœuvre qui serait bénéfique en ces temps de crise. Sans oublier, que rien n'a été dit sur la fonction publique. Quant au patronat, qui a également son rôle à jouer sur la question du pouvoir d'achat et la sécurisation des parcours professionnels, on peut le qualifier d'... attentiste. Nous nous attendons donc à une forte mobilisation le 19 mars.
Propos recueillis par Cyrill BIGNAULT
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