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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 17:20
Le 17 juillet 2009, après deux siècles d’activité, l’usine Amora, le site historique de la moutarde à Dijon (Côte-d’Or), fermera ses portes.
86 personnes sur 184 seront transférées dans une autre usine du groupe à Chevigny-Saint-Sauveur. Située à 10 km du centre de Dijon, c’est désormais le plus grand site européen de condiments.
La capitale bourguignonne vit avec émotion la fermeture d’un des fleurons de l’industrie française. Retour sur 200 ans de production.


1703 - Fondation de l’entreprise par François Naigeon reçu maître-vinaigrier.
1919 - Bizouards dépose la marque Amora au greffe du tribunal de commerce de Dijon.
1932 - Raymond Sachot prend la tête de l’entreprise, une PME de 70 personnes. Le pot est en verre réutilisable avec l’inscription « Amora ».
1939 - Amora est n°1 sur le marché national.
1950 - Amora grandit par croissance externe dans les secteurs cornichons, olives et épices.
1963 - Unimel et SAB fusionnent pour donner la Générale Alimentaire
1972 - Plusieurs actionnaires cherchant à se défaire de leurs titres font tomber la Générale Alimentaire sous le contrôle de la Générale Occidentale.
1980 - La Générale Occidentale cède Amora, à BSN du groupe Gervais.
1996 - Une restructuration interne à Danone rapproche Segma-Liebig-Maille et Amora sous l’appellation LMA.
1998 – Amora-Maille passe sous la bannière de Paribas Affaires industrielles.
2000 - Le groupe Unilever rachète la société Amora-Maille.

Novembre 2008 – Unilever annonce la fermeture de trois sites de production, dont celui de son usine historique de Dijon. En total, 244 postes sont menacés.
Le projet d’Unilever est de rassembler les productions historiques d’Amora-Maille, moutarde de Dijon, mayonnaise de Dijon, vinaigre et cornichons au sein du site de Chevigny. 10 millions d’euros y seraient investis et 16 millions d’euros dédiés à la réimplantation de lignes de production.
Janvier 2009Le climat tendu chez Amora-Maille entre direction et syndicat pour les négociations du PSE et les élus de terrain se mobilisent
Mars 2009Les syndicats et direction se quittent sans accord. L'intersyndicale d'Amora-Maille demande des indemnités sur une base de 400 000 euros par personne licenciée.
Fin mars 2009 - Un accord signé par la seule CFDT avec la direction d'Unilever mettait fin à une série de manifestations et de grèves, en octroyant à chaque salarié concerné, en plus des indemnités légales de licenciement, une prime de préjudice de 50 000 euros.

17 juillet – Fermeture définitive.
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