Itinéraire de la manifestation. - Place de la Libération, rue de la Liberté, place Darcy, boulevard De-Brosses, boulevard de la Trémouille, rue de la Préfecture, rue des Forges, rue Lamonnoye, place du Théâtre et place de la Libération.
Forces de l'ordre. - La manif de Dijon a été fortement encadrée par les forces de l'ordre : 74 policiers et 75 gendarmes mobiles.
Transports : nombreuses perturbations. - Les réseaux Divia et SNCF (grandes lignes et TER) ont été perturbés. Pour des raisons de sécurité, il était demandé aux automobilistes d'éviter le centre-ville de Dijon et de ne pas tenter de s'introduire au milieu du cortège.
Le service minimum d'accueil doit encore faire ses preuves. - A part la mairie de Dijon, qui a clairement indiqué pourquoi elle n'appliquait pas le Service minimum d'accueil (SMA) à l'école (voir page 3), il est très difficile de connaître précisément les communes qui ne l'ont pas appliqué hier. Contacté hier midi, François Cauvez, inspecteur académique de la Côte-d'Or, a déclaré ne pas avoir reçu de messages de parents d'élèves « rencontrant des difficultés particulières ». Reste que pour beaucoup de Côte-d'Oriens, il a été nécessaire de faire garder ses enfants en utilisant le système D (famille, amis, collègues).
Enseignants grévistes : la guerre des chiffres. - Selon le rectorat de l'académie de Dijon, il y avait hier pour la Côte-d'Or 17,82 % de grévistes dans l'Education nationale, dont 40,81 % d'enseignants dans le 1er degré, 24,26 % dans les collèges, 3,04 % dans les lycées professionnels, 15,90 % dans les lycées généraux et technologiques et 14,91 % parmi les personnels administratifs et sociaux. Du côté du Snuipp-FSU et du SE-Unsa, on parlait d'un total de près de 70 % de grévistes dans le 1er degré. La guerre des chiffres n'est pas prête de s'arrêter.
Manifestation : entre grogne et espoir
Des revendications à la pelle. - L'amélioration du pouvoir d'achat, des conditions de vie et de travail des salariés du privé et du public, l'arrêt des suppressions d'emplois, le remplacement des départs à la retraite, l'augmentation des effectifs, l'ouverture de négociations salariales, l'annulation des délocalisations et des fermetures d'entreprises ou de services, l'amélioration des statuts des enseignants, etc. (*)
Ceux qui ont manifesté à Dijon. - Des personnels et agents de la fonction publique (d'Etat, territoriale et hospitalière), des enseignants du premier degré, des enseignants-chercheurs de l'université de Bourgogne (uB), des retraités, des chômeurs, des personnels de l'Urssaf de Côte-d'Or, de l'Inra, de l'ONF, du CHU de Dijon, de la Poste, d'Amora-Maille, de Jtekt, d'Euroflaco, de Carrefour, de France 3, de Bericap Plasturgie, etc. (*)
Sur les panneaux. - Lors de la manifestation, on a pu lire plusieurs messages : « Dijon en deuil, Unilever Fossoyeur », sur un panneau dégoulinant de ketchup et de mayo ; « Crise, antiterrorisme, flicage, l'insurrection nous monte au nez » sur une banderole de 50 mètres place Darcy ; « Notre hôpital public est en faillite » ; « Touche pas à ma maternelle », sur des couches culottes ; « Écoles en danger » ; « Et maintenant qui va les aider à dépasser ce qui les empêche d'apprendre et de penser ? » ; « Investir dans l'intelligence c'est prévenir la délinquance » ; « Espèce menacée : maîtresse de maternelle » ; « Un plan de relance pour l'éducation » ; « Touche pas à ma Poste » ; « Valéo Dijon : la crise ne doit pas être un prétexte » ; « Trop de réformes tue la réforme » ; « La société contre l'Etat » ; « Ne nous laissons pas bâillonner » ; « Qui sème la misère récolte la colère » ; « On veut des salaires décents, des heures sups payées et des week-ends majorés » ; « Argent aux travailleurs ; huissiers aux banques » ou encore « La France en grève, ça se voit » ; « Promo Sarko, 50 % sur les libertés » ou encore « Sarko = cassetout ! Sarko, casse-toi ! » (*).
Vincent LINDENEHER,Le Bien Public,vendredi 30 janvier 2009.